Le stress est défini par la Larousse comme un « état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque ». Si l’on s’en tient à cela, nous ne devrions pas le ressentir aussi souvent de nos jours car il n’est pas si fréquent que l’on se fasse agresser brutalement. Alors essayons de comprendre ce mécanisme archaïque pour essayer de mieux gérer son stress.
Pourtant, nombre d’entre nous se décrivent comme stressés voire le seraient de manière chronique. Seyle, donne, lui, une définition sans doute plus en adéquation avec ce que serait le stress aujourd’hui : « dépassement de la capacité d’adaptation de l’organisme à une demande de l’environnement ». Nous ne serions donc pas d’un naturel stressé. Il s’agirait en fait d’une saturation de nos capacités à nous adapter aux sollicitations du monde qui nous entoure et des gens qui le composent.
Paul Ekman, psychologue américain et pionner de l’étude des émotions, décrit 6 émotions primaires chez tout individu : la joie, la colère, la peur, la tristesse, le dégoût et la surprise.
C’est la peur qui serait à l’origine du stress.
Mécanismes du stress
Le stress, lorsqu’il s’exprime par le corps peut être perçu de multiples manières : symptômes cardio-vasculaire, respiratoires, neuro-musculaires, urinaires, digestifs, sensitivo-sensoriels et cutanés.
Trois éléments peuvent générer du stress : les émotions, les pensées, les comportements.
Ces trois éléments sont interdépendants et s’influencent mutuellement. Nous nous comportons en fonction de ce que nous pensons, de nos croyances. Nos comportements génèrent des émotions qui peuvent alors modifier ce que l’on croit ou ce que l’on pense, etc.
Origine(s) du stress
L’accumulation de petites frustrations, de contraintes, de contrariétés ou de conflits contribuent à entretenir un niveau de stress constant.
Dans le domaine professionnel, une charge de travail excessive, la pression du temps, le manque d’autonomie, les récompenses insuffisantes, un climat de travail délétère, voire du harcèlement sont autant de facteurs répétés ou permanents qui peuvent entraîner un état de stress fréquent ou permanent.
Rahe et Holmes ont construit une échelle mesurant le stress dû à l’adaptation au changement.
Les évènements de vie, comme ceux que nous connaissons tous, peuvent être et sont des générateurs de stress.
On distingue des niveaux différents en fonction de la nature de l’évènement.
Évidemment, ces éléments sont à nuancer lorsque l’on considère l’échelle individuelle, chacun en ayant sa propre perception.
La retraite, par exemple, peut être perçue par certains comme un évènement joyeux, qui permet de construire quelque chose de nouveau. Mais pour d’autres, l’entrée dans cette nouvelle « phase » de vie peut être très douloureuse.
Les facteurs favorisant le stress
Les distorsions cognitives
La distorsion est définie comme un déséquilibre, une déformation. Les cognitions sont les connaissances de chacun. Ainsi, les distorsions cognitives sont les déformations de la pensée qui vont entraîner des croyances erronées, subjectives. On en distingue un nombre certain dont :
– la généralisation (ex : je n’ai jamais de chance),
– la maximalisation des échecs et la dévaluation des succès,
– la personnalisation (ex : c’est toujours moi),
– l’abstraction sélective (ex : je choisi toujours la file qui n’avance pas),
– les règles (ex : « il faut », « on doit », « toujours », « jamais »),
– l’inférence arbitraire (ou interprétation),
– le raisonnement dichotomique (tout/rien ; bien/mal) etc.
C’est donc aussi en fonction de la façon dont un individu va interpréter un évènement qu’il sera générateur de stress ou pas.
Et vous, comment vous y prenez-vous pour gérer le stress?