Avoir une bonne estime de soi, connaître et reconnaître sa valeur est un des éléments indispensables à l’affirmation de soi et par extension à l’assertivité.
Elle ne consiste pas à se considérer supérieur aux autres, parfait, sans faille. Au contraire, elle est le résultat d’une juste évaluation de ses forces, de ses faiblesses, de ses difficultés, de ses limites, de ses besoins etc.
Pourquoi aurais-je le sentiment d’avoir moins de valeur que l’autre ? Pourquoi lui en aurait-il plus que moi ? Son âge, son poste, sa situation de vie lui confèrerait-il un statut supérieur au mien du point de vue du monde ?
La théorie des positions de vie d’Eric Berne, père de l’analyse transactionnelle, fait état des différentes configurations relationnelles en fonction du niveau d’estime de soi de 2 interlocuteurs

La colonne de gauche évoque la valeur que l’on estime avoir, la colonne de droite celle que l’on accorde à l’autre. Mises en parallèle, ces éléments donnent des indications sur la dynamique de la relation en fonction du niveau d’estime de soi et d’estime de l’autre.
Le niveau d’estime de soi de chacun peut avoir 2 tendances majeures.
Une estime de soi survalorisée
Entraîne une position +/- dans la relation
La personne regarde l’autre de haut, se comporte comme s’il avait des compétences qu’il n’a pas forcément. Il juge fréquemment la façon d’être ou de faire des autres.
Cette position relationnelle est complexe et souvent génératrice de conflits.
Une estime de soi sous valorisée
Entraîne une position -/+ dans la relation
La personne passe beaucoup de temps à s’excuser, à faire la preuve de ses compétences, à s’interroger sur ce que pensent les autres.
Cette position relationnelle provoque souvent l’agacement/l’énervement chez les autres et peut être nuisible dans le développement des réseaux professionnels.
Intégrité et estime de soi
L’intégrité est définie comme « Qualité de quelqu’un, de son comportement, d’une institution qui est intègre, honnête » (Larousse). Il s’agit ici de faire preuve d’honnêteté mais surtout de congruence, d’accorder ses paroles à ses actes. Sans chercher à être parfait, l’intégrité nécessite aussi de pouvoir reconnaitre ses erreurs et ses faiblesses.

Nathaniel Branden, psychologue, considère que l’intégrité est une des clés de l’estime de soi – une notion dont il est considéré comme le père. Ses travaux tendent à démontrer l’existence d’une « boucle d’auto renforcement » entre l’une et l’autre. Plus on pratique l’intégrité, plus on s’estime soi-même et plus on a d’auto-estime, plus on de chances d’incarner la convergence entre les paroles et les actes.