L’autorité est une notion que l’on aborde peu en tant que telle dans le management. Pourtant, c’est bien de cela dont il s’agit. Il s’agit (mais pas seulement) d’exercer une autorité sur un groupe d’individus.
Du latin « augere » augmenter, faire grandir ; « auctum » a produit « auteur », « autoriser », l’autorité est par définition de 2 natures.
Potestas : fondée sur la fonction, le statut, cest un pouvoir légalement reconnu pour exercer sa fonction.
Elle est due au titre, à la position hiérarchique. Par exemple, un directeur, un(e) chef (fe) de service, un(e) chef (fe) d’équipe détient une autorité de fait car il/elle occupe un poste dit « à responsabilité ». Le jour où il/elle est nommé à ce type de poste, il acquiert automatiquement une autorité sur les personnes « en dessous » d’elles hiérarchiquement.
Autocritas : fondée sur la compétence, elle émane de la personne qui la construit constamment.
Elle n’est pas en lien avec un titre ou une position hiérarchique. Elle s’apparenterait à ce que l’on nomme parfois l’autorité « naturelle ». Elle est davantage en lien avec la personnalité de l’individu, ses compétences à fédérer et à diriger les autres.
L’autorité a deux fonctions principales.
La première est la Sécurisation. Elle doit avoir pour effet de réduire les tensions, le stress et les angoisses des personnes sur lesquelles elle s’exerce, sans les supprimer, pour rassurer. Sans leader, un groupe n’est pas en mesure de trouver lui-même sa direction, ses objectifs et de se réguler.
L’attitude favorable est celle de la relation d’aide. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sans conscience sur l’autre mais bien de se mettre à son service, afin qu’il parvienne à atteindre ses objectifs, à le faire dans de bonnes conditions et à pouvoir en être fier.
Le sentiment engendré sera un sentiment de confiance en l’autorité. Les personnes se sentiront libres de s’exprimer, ils seront plus à l’aise dans l’exercice de leur fonction, dans l’échange avec leur hiérarchie sur leurs éventuelles difficultés et ainsi progresser dans leurs pratiques.
Au-delà de générer un sentiment de sécurité, la seconde fonction de l’autorité est la Stimulation. L’autorité doit répondre à un besoin d’aller plus vite, plus loin, de progresser. En cela, l’autorité est celle qui autorise l’individu à se surpasser, à changer, faire autrement pour faire mieux. Les enfants, petits sont particulièrement sensibles aux encouragements de leur parents lorsqu’ils commencent à marcher par exemple. Ce sont les manifestations de soutien des adultes, qui leur disent de recommencer, de persévérer qui les conduisent à poursuivre leurs efforts jusqu’à réussir.
Elle doit correspondre dans ce cas à une attitude libératrice d’énergie, incitatrice à l’action.
Le sentiment ainsi développé sera celui de la confiance en soi.
